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Enquête nationale RESOMEDIT relative au dépistage obligatoire d’un déficit en DihydroPyrimidine Déshydrogénase (DPD) avant toute initiation d’un traitement par 5-FU en établissements de santé

Chimiothérapie : une enquête nationale au sein d‘établissements de santé rassure sur le respect du dépistage obligatoire avant traitement par 5-FU

Avant de recevoir un traitement par fluorouracile (5-FU), un médicament utilisé dans le traitement de différents cancers, les patients doivent obligatoirement bénéficier d’un dosage sanguin de l’uracile. Ce dosage appelé « uracilémie » permet de détecter un déficit enzymatique rare (déficit en DPD) potentiellement dangereux lors de l’administration de ces médicaments.

En cas de déficit partiel en DPD, la dose de médicament doit être adaptée, et si le déficit est total, le traitement est contre-indiqué.

À la suite d’alertes de patients, la Direction Générale de la santé (DGS) a lancé une enquête nationale fin 2024 pour vérifier l’application de cette mesure dans les hôpitaux. Les résultats de cette enquête menée par le ResOMEDIT sont rassurants : la grande majorité des établissements interrogés respectent cette obligation, et des pistes d’amélioration ont été identifiées pour renforcer encore plus la sécurité des patients.

Qu’est-ce que le fluorouracile (5-FU) ?

Le fluorouracile, souvent abrégé en 5-FU, est un médicament utilisé en chimiothérapie pour traiter plusieurs types de cancers, notamment ceux du tube digestif, de la sphère ORL et les cancers du sein. Il appartient à la famille des fluoropyrimidines, qui agissent en bloquant la multiplication des cellules cancéreuses.

Chez certains patients, une enzyme appelée DPD (dihydropyrimidine déshydrogénase) peut être absente ou insuffisante. Cette enzyme est essentielle pour éliminer le 5-FU de l’organisme. En cas de déficit en DPD, le médicament peut s’accumuler et provoquer des effets indésirables graves, voire mortels.

C’est pourquoi, depuis 2019, un dosage sanguin appelé uracilémie est obligatoire avant toute première prescription de 5-FU. Ce test permet de détecter un éventuel déficit en DPD qui aura pour conséquence d’adapter la posologie ou d’éviter l’administration de 5FU.

Une mobilisation forte des établissements de santé

L’enquête, menée par le ResOMEDIT entre septembre et novembre 2024 auprès de 590 établissements, a recueilli les réponses de :

  • 489  établissements sur l’organisation du dépistage ;
  • 374  établissements ayant réalisé un audit rétrospectif de  4 198  dossiers patients, représentatifs de  11 155  primo-prescriptions de 5-FU.

Toutes les régions et territoires d’outre-mer ont participé, témoignant d’une mobilisation nationale exemplaire des établissements de santé autorisés ou associés à l’activité de cancérologie.

Les résultats sont à retrouver sur la synthèse de l'enquête  :

Webinaire du 6 novembre 2025

Support du webinaire :

Communiqué de presse ANSM :

 

Communiqué de presse   Ministère de la Santé  :